LA SECURITE ET LES SYSTEMES INFORMATIQUE

Pour vous défendre en cas de piratage informatique, utilisez le service mis en place par le cabinet Murielle-Isabelle CAHEN.

/ Janvier 2022 /

La sécurité et les systèmes informatiques sont deux choses complémentaires. Tous les systèmes informatiques doivent bénéficier d’une sécurité convenable car les systèmes informat /iques regorgent de plusieurs informations. Ces dernières peuvent être relatives à la vie privée de ceux qui les utilisent ou encore relatives au fonctionnement des entreprises.

La sécurité et les systèmes informatiques doivent donc aller de paire. N’oublions pas que nous vivons dans un monde très informatisé, des intrusions peuvent donc avoir lieu de toutes parts et en tous lieux. Lorsque l’on parle de système informatique il faut impérativement parler de sécurité et systèmes informatiques car sans la sécurité les systèmes informatiques ne seraient pas performants.


Besoin de l'aide d'un avocat pour un problème de piratage informatique ?

Téléphonez-nous au : 01 43 37 75 63

ou contactez-nous en cliquant sur le lien


C’est justement à cause des questions de sécurité des systèmes informatiques que les antivirus sont nés. Beaucoup d’espoir sont donc mis sur ses antivirus qui permettent de lutter contre les hackers et autres. Ces gardiens assurent donc la combinaison des mots sécurité et systèmes informatiques mais en cas d’échec de leur mission peut-on véritablement engager leur responsabilité ?

 

I – La responsabilité civile contractuelle

A) Les logiciels espions

Deux hypothèses pourraient engager la responsabilité contractuelle de l'éditeur du logiciel :

– Un dysfonctionnement du logiciel :

Si le logiciel espion n'est pas fonctionnel, ou ne répond pas aux caractéristiques prévues par le contrat, alors comme pour tout logiciel, l'acquéreur pourra engager devant un tribunal civil la responsabilité contractuelle de l'éditeur.

On pourrait s'interroger sur la possibilité pour l'acquéreur d'agir en responsabilité dans l'hypothèse d'un logiciel espion dont la légalité parait douteuse . Néanmoins, les logiciels espions ne sont pas interdits par principe, leur utilisation est juste soumise à certaines conditions.

– L'introduction d'un logiciel espion au sein d'un logiciel :

Il s'agit ici de l'hypothèse où un utilisateur utilise un logiciel, dans lequel l'éditeur, a à son insu, intégré un logiciel espion.

Les deux parties étant liées par un contrat, on peut envisager une action en responsabilité contractuelle. Le contrat qui lie l'acquéreur et l'éditeur ne comporte sûrement pas de clause précisant que le logiciel ne comporte pas de logiciel espion.

L'article 1103 du Code civil dispose que les conventions " doivent être exécutées de bonne foi ". L'introduction d'un logiciel espion semble peu compatible avec la bonne foi contractuelle.

L'article 1134 du Code civil dispose que les conventions " doivent être exécutées de bonne foi ". (1)

Il est envisageable d'agir en responsabilité contractuelle contre l'éditeur qui introduit un logiciel espion au sein d'un logiciel commercial à l'insu de l'utilisateur.

En outre, la Cour de cassation précise, dans un arrêt rendu le 10 mai 2017, que l’intégration d’un logiciel espion dans son système informatique constitue un délit si ce dernier n’a pas été intégré pour des fins de sécurité ou encore du bon fonctionnement de l’installation. (2).

 

B)  Les antivirus

L'éditeur d'antivirus fournit un logiciel dont le but est d'éradiquer les virus de l'ordinateur de l'utilisateur. Si ce logiciel n'éradique pas les virus, peut-on engager la responsabilité contractuelle de l'éditeur ?

Il faut déterminer si l'éditeur est tenu d'une obligation de moyens ou de résultat. La jurisprudence ne s'est pas prononcée sur ce point. Mais vu l’étendue du travail de l'éditeur et la multiplicité des virus nouveaux, la jurisprudence retiendra probablement l'obligation de moyens.

S'il s'agit d'une obligation de moyens, l'éditeur sera tenu de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour assurer la mission de son logiciel. Il est donc tenu de mettre à jour régulièrement son antivirus par exemple. On pourra prouver l'inexécution de cette obligation en montrant, par exemple que les autres antivirus auraient protégé le système.

Dans cette hypothèse, l'utilisateur pourrait engager la responsabilité de l'éditeur d'antivirus.

 


 

Faites appel à notre cabinet d'avocats en cas de doutes ou de demande d'éclaircissements

Téléphonez nous au : 01 43 37 75 63

ou contactez nous en cliquant sur le lien_


 

II – La responsabilité civile délictuelle.

A)  Les logiciels espions

Les logiciels espions sont parfois introduits à l'insu des utilisateurs sur leur système, parfois même certains virus sont aussi des logiciels espions.

Dans cette hypothèse, le créateur du logiciel espion et l'utilisateur ne sont pas liés par un contrat, par conséquent on ne peut pas engager la responsabilité contractuelle du créateur.

La responsabilité délictuelle nécessite une faute, un dommage et un lien entre les deux. La faute consiste ici en une intrusion dans un système informatique à l'insu de son utilisateur, le dommage consiste en la perte et /ou la communication de données personnelles et le lien de causalité doit être clairement établi entre cette faute et le dommage subi.

En cas d'introduction d'un logiciel espion dans un ordinateur, celui qui l'a introduit pourra voir sa responsabilité délictuelle engagée et demander des dommages et intérêts.

Dans un arrêt rendu à la même date, la Cour de cassation avait condamné un employeur pour atteinte au secret des correspondances pour usage de logiciel espion à des fins étrangères au bon fonctionnement de l’entreprise.

En l’espèce, il s’agissait d’un mari qui avait installé dans l’ordinateur sa femme avec laquelle il travaillait un logiciel espion enregistrant les activités des claviers des ordinateurs de l’entreprise, et ce, à l’insu de cette dernière. Grâce à ce logiciel, il a pu accéder à des informations et aux conversations de sa femme et son amant.

La Cour l’a condamné pour délit de maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données. (3)

B)  Les logiciels antivirus

Des tiers au contrat victimes d'une défaillance de l'antivirus, peuvent-ils agir contre l'éditeur ?

Dans l'hypothèse où sur un réseau, par exemple, un utilisateur est victime d'un virus qui aurait du être arrêté par le serveur, l'utilisateur est éventuellement lié contractuellement à l'exploitant du serveur mais pas avec l'éditeur d'antivirus.

Cependant les conditions de la responsabilité délictuelle peuvent être remplies : la faute de l'éditeur de l'antivirus, le dommage et le lien entre les deux.

Il est possible pour un tiers d'engager la responsabilité délictuelle de l'éditeur du logiciel antivirus.

 

III – La responsabilité pénale

A) Les atteintes aux données personnelles

La loi " informatique et libertés " réglemente la collecte et l'utilisation des données nominatives.

Toute collecte doit s'accompagner d'une information de la personne dont les données sont connectées. Celle-ci doit être informée à la fois de la collecte mais aussi de l'utilisation qui sera faite de ces données.

Le non-respect de ces dispositions constitue un délit prévu par l'article 226-16 du Code pénal qui dispose : " Le fait, y compris par négligence, de procéder ou de faire procéder à des traitements automatisés d'informations nominatives sans qu'aient été respectées les formalités préalables à leur mise en oeuvre prévues par la loi est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300.000 € d'amende. "

Les atteintes aux données personnelles sont constitutives d'un délit et engagent la responsabilité pénale de leur auteur.

B)  Les atteintes aux systèmes d'information

Le code pénal sanctionne différentes atteintes à la Sécurité des systèmes d'information :

– L'intrusion : l'article 323-1 dispose " Le fait d'accéder ou de se maintenir frauduleusement dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données est puni de deux an d'emprisonnement et de 60.000 € d'amende ".

– Le sabotage et les altérations : l'article 323-1 alinéa 2 dispose " Lorsqu'il en est résulté soit la suppression ou la modification de données contenues dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système, la peine est de trois ans d'emprisonnement et de 100.000 € d'amende. "
Il y a donc de multiples réponses juridique à une atteinte aux systèmes d’informations.

Pour lire une version plus adaptée aux mobiles de cet articlke sur la sécurité informatique, cliquez

Sources :

(1)   : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006436298/1804-02-17

(2)   : Cass. Crim, 10 mai 2017, F 16-82.846

(3)   : Cass, Crim 10 mai 2017, 16-81.822

 

ARTICLES QUI POURRAIENT VOUS INTERESSER :

retour à la rubrique 'Autres articles'

Cet article a été rédigé pour offrir des informations utiles, des conseils juridiques pour une utilisation personnelle, ou professionnelle.

Il est mis à jour régulièrement, dans la mesure du possible, les lois évoluant régulièrement. Le cabinet ne peut donc être responsable de toute péremption ou de toute erreur juridique dans les articles du site.

Mais chaque cas est unique. Si vous avez une question précise à poser au cabinet d’avocats, dont vous ne trouvez pas la réponse sur le site, vous pouvez nous téléphoner au 01 43 37 75 63.

| Conditions d'utilisation du site: IDDN | | Contacts | Plan d'accès | English version |
| C G V | Sommaire | Plan | recherche | Internet | Vie des sociétés | Vie quotidienne | Services en ligne | Votre question? |
Nous joindre - Tel : 0143377563
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez le dépôt de cookies qui nous permettront de vous proposer des contenus intéressants, des fonctions de partage vers les réseaux sociaux et d'effectuer des statistiques. Voir notre politique de gestion données personnelles.
Partager
Suivre: Facebook Avocat Paris Linkedin Avocat Paris Tumblr Avocat Paris Twitter Avocat Paris Google+ Avocat Paris App.net portage salarial RSS Valide!
Retour en haut